En effet, en observant que "les seuls motifs invoqués par le gouvernement" pour justifier la riposte graduée "résultent dans la constatation d'une baisse du chiffre d'affaires des industries culturelles", la CNIL déplore que le texte "ne soit pas accompagné d'une étude qui démontre clairement que les échanges de fichiers via les réseaux "pair à pair" sont le facteur déterminant des baisses de vente" dans ce secteur.
En fait, il existe bien une "étude" sur laquelle, d'ailleurs, le gouvernement s'appuie pour justifier sa loi. Mais cette "étude" - qui ressemble plus à une "enquête d'opinion/sondage" - s'appuie sur méthodologie d'analyse contestable.
En effet, l'institut Gfk a mené une enquête auprès de 2000 internautes concluant que près d'un milliard de fichiers ont été téléchargé illégalement en France durant l'année 2007 (ça sera d'ailleurs le slogan de la prochaine campagne à venir contre le piratage).
Mais, de l'avis même du responsable de GfK, Laurent Donzel, une telle enquête "comporte des failles : on fait appel à la mémoire de l'intéressé, et les interviewés minimisent souvent le poids réel du téléchargement. Ils ne veulent pas l'avouer. Pour compenser, on extrapole et on multiplie les résultats par douze". Pourquoi par 12 ?!... :?
Pourquoi pas par 2, 3 4, 5, ... , 10, 20, ... , 100 ?!... :shock:
Quand on sait déjà que la loi risque d'être difficilement applicable (pour des raisons techniques et éthiques) si elle est votée, faut-il aller au bout du projet si celui-ci ne tient que sur du vent
Pour moi la réponse est clair et nette... :wink:
Sources : La Tribune, Le Monde, AFP