DJEFFI38 a écrit : ↑21 nov. 2018, 14:02
Personnellement, je n'ai pas reconnu le Rouen de Nuremberg dans ce quart de final. Je n'imaginais pas Salzbourg à ce niveau, manifestement un cran au dessus de celui des Dragons qui ont été battus en vitesse de patinage et d'exécution et en agressivité.
Ils ont été pressés sur leur cage la majorité du temps et n'ont que rarement réussi à sortir des palets propres pour pouvoir inquiéter Michalek
De l'aveu de Lhenry et de la plupart des joueurs, les Dragons ont totalement raté leur entame de match : ils ne sont réellement rentrés dans la partie qu'à partir du T2 (là où à l'aller, ils avaient laissé passer l'orage pendant les 7-8 premières minutes avant de desserrer l’étreinte progressivement). Et encore, certains joueurs plaident "
coupable" pour être passé totalement à côté de leur match : un soir "sans", ça arrive.
Après, comme échangé avec Lame Aesir, le staff autrichien a bien analysé le match aller et a fait les ajustements tactiques qu'il fallait pour contrer les rouennais.
Je crois que le plan du SRB était d'empêcher les rouennais de ressortir vite de leur zone pour partir lancé vers la cage de Michalek : à l'aller les transitions rapides des rouennais vers l'avant avaient fait beaucoup de dégâts dans la défense autrichienne. Que ce soit Aleardi, Deschamps, Thinel, Guttig ou Caron, maintes fois à l'Ile Lacroix des attaquants rouennais ont transpercé la défense autrichienne en zone neutre pour filer vers la cage en 1 contre 1, 2 contre 1 ou 1 contre 0.
Le pressing haut qu'ont réalisés les autrichiens (souvent à deux) dans la zone des Dragons avait clairement pour objectif de ralentir/contrecarrer les sorties de zones de ces derniers. Après, les joueurs du SRB ont bien contrôlé en zone neutre pour faire en sorte que les rouennais ne soient jamais lancés vers la cage - où lorsque que c'était le cas sur le côté le long de la bande avec des angles de tirs peu propice.
Le plan était "
simple" : casser la relance en premier rideau et n'autoriser que des entrées par les côtés de la zone défensive pour empêcher Rouen d'attaquer le slot en second rideau.
Après, à mettre en oeuvre sur tout un match, ça demande beaucoup de coffre (notamment pour les deux qui pressent en début d'action et qui doivent se replier vite une fois le palet sorti de la zone adverse). C'est là où dans l'intensité et la débauche d'énergie affichée, les autrichiens avait du consommer pas mal de boisson de leur sponsor préféré...
Autre point (et là je partage l'analyse du résumé du match fait par HA) : les autrichiens s'étaient faits bouger à l'Ile Lacroix dans les bandes et devant les deux slots ! Là, ils ont marqué leur territoire sur l'impact physique. Les rouennais on subit les charges, perdus beaucoup de batailles dans les bandes, pas réussi à protéger leur slot ou attaquer le slot adverse. Ca a fait aussi la différence par rapport à l'aller ou par rapport au match de Nuremberg.
Entre une équipe de Rouen un peu moins bien physiquement qu'il y a 15 jours et une équipe du SRB bien plus en place tactiquement/physiquement, vues les différences sur les tous les autres compartiments du jeu, le résultat est des plus logiques.
Pour moi, le seul reproche que je ferai aux rouennais, c'est d'avoir manqué de spontanéité dans le T3 : je pense que les Dragons auraient du tenter d'arroser un peu la cage autrichienne histoire de gratter quelques rebonds et mettre le feu devant le but de Michalek - au lieu de chercher des jeux (trop bien) placés que les autrichiens contraient assez aisément. Parce qu'à bien regarder les rares occasions rouennaises dans le match, elles sont venues finalement d'actions où les Dragons n'étaient clairement plus dans leur schéma de jeu habituel. Je pense que les autrichiens étaient peut-être trop bien préparés pour contrer Rouen sur son plan de jeu "
normal"... et du coup peut être moins bien pour une équipe de Rouen pratiquant un hockey plus de chiffonniers (façon France du début des années 2010) un peu aux antipodes de leur projet de jeu habituel.