nimb a écrit : ↑06 août 2019, 14:23
Boufffff, j'ai jamais autant abondé dans le sens de Lanarre... tu ne m'en voudras pas, j'espère.
Salut Sieur Nimb,
Ce n’est pas la première fois ces derniers mois que nous sommes d’accords sur certains points du passé…
Et çà, c'est bien dommage depuis les EG de 2001 et notamment la proclamation de la LM en 2005......... 15 ans, çà fait long pour lire chaque année un ou plusieurs cas de perfusés (à une époque, un magazine ne s'était pas gêné pour utiliser publiquement des mots bien plus durs).
Question : est-ce que ces EG n'étaient pas trop utopiques, et avant tout dûs surtout au ras le bol de la gestion par M.Gailhaguet?
Pour répondre à ton interrogation, les EG de 2001 ont été tout sauf utopiques... et pas uniquement qu'un exutoire contre la gestion du hockey opérée par le clan Gailhaguet/Goy à la FFSG.
Ce fut surtout une catharsis suite à la rétrogradation sportive de l’EdF, à l’issue des Mondiaux de Saint Petersbourg (2000), qui avait été vécue par la famille du hockey tricolore comme une très mauvaise surprise alors que, rétrospectivement parlant (en connaissant le contexte sportif, financier et administratif du hockey tricolore à la fin des années 1990), cette descente sportive de l’EdF était tout sauf une sorte de «
bug (sportif) de l’an 2000 ».
Sous l’impulsion du corps sportif, notamment de l’Association des Hockeyeurs Français (AHF) présidée par Stéphane Gachet à l’époque, la discipline a lever le nez du guidon et fait son autocritique en réalisant le bilan de tout ce qui s’était passé lors des 15 dernières années.
Au passage, si le bilan en 2001 a été dressé sur une période de 15 ans, c’est qu’il était ressorti des travaux qu’il y avait eu un avant/après 1986 (obtention des JO d’Albertville en 1992) : à compter de là, le hockey français a connu une première professionnalisation "
sauvage" et (surtout) pas maîtrisée par les dirigeants de club avec l’émergence d’un marché du travail sportif rémunéré en France générateur d'une logique salariale inflationniste sur la fin des années 1980 (par anticipation de revenus liés au JO qui allaient redescendre dans les clubs) avec les conséquences que l’on sait sur la vie des clubs dans les années 1990, les retombées médiatiques et économiques «
post JO de 1992» espérées n’arrivant pas et la politique de la FFSG vis-à-vis du hockey faisant de cette discipline le parent pauvre des sports de glace entre 1992 et 2001.
Je souligne ce fait car tu mentionnes une période de 15 ans depuis l'avènement de la LM - qui correspond à une nouvelle phase de professionnalisation bien plus encadrée par la FFHG... mais pas nécessairement mis en oeuvre comme il se doit par les clubs.
J'en viens donc à penser que le problème structurel du hockey français depuis près de 40 ans c'est avant tout une mauvaise gouvernance au sein des clubs. Les dirigeants n'avait pas été raisonnables dans les années 1980 et 1990... Il ne l'ont pas étaient nécessairement plus (à quelques rares exceptions) dans les années 2000 et 2010.