Mais, il m'étais difficile de passer sous silence sur ce forum les événements qui touchent actuellement la FFSG et son président (Didier Gailhaguet) quand on sait tout le mal que ce giron fédéral a fait au hockey sur glace français.
Après le #MeToo récents de 4 patineuses (pour des affaires de violences sexuelles entre fin des années 1970 et fin des années 1990), Didier Gailhaguet se voit intimer l'ordre de démissionner par la Ministre des Sports (Roxana Maracineanu) et la FFSG en passe de perdre son agrément (délais de 15 jours avant que la sanction soit définitive).
Trop d'opacité, trop de secrets, trop de "laisser faire" dans cette fédération : telles sont les conclusions du Ministère !
Est-ce une surprise ?... Pas vraiment !...

La carrière de Didier Gailhaguet est entachée de faits obscures...
Dès le début de sa carrière sportive (champion de France de patinage en 1974 et 1975), il est très vite surnommé dans le milieu du patinage français "Tullius Detritus" en référence au semeur romain de zizanie dans la bande dessinée "Astérix et Obélix" (source : Le Monde).
Mais sa carrière sportive ne décollant pas malgré ses 2 titres nationaux (beaucoup disent que c'est justement son côté "affairiste" hors de la glace qui le plomba à l'international), il passe entraineur à l'âge de 23 ans. C'est à lui que l'on doit entre autre la découverte de Surya Bonaly, collaboration qui durera 7 ans (1985-1992) mais qui se terminera sur un froid entre l'entraineur et la famille de la patineuse.
En 1998, il est nommé président de la FFSG. Mais il est très rapidement rattrapé par son côté affairiste. Il y a d'abord cette obscure affaire avec la juge française (Marie-Reine Le Gougne) durant les JO de Salt Lake City (2002) qui avait favorisé un couple russe au profit d'un couple canadien contre l'assurance d'assurer à d'autre patineurs français un favoritisme du juge russe. Pour rappel, Didier Gailhaguet et Marie-Reine Le Gougne ont tous deux étaient suspendus 3 ans de toutes fonctions fédérales ou en compétition et le système de notation modifié afin d'éviter toute collusion.
En 2002, toujours, il y eut aussi les premiers soupçons de violence sexuelles qui pèsent sur l'entraineur Gilles Beyer. L'enquête judiciaire n'avait pas abouti, mais une enquête parallèle de l'inspection générale du Ministère des Sports, ordonnée par Marie-Georges Buffet, avait conduit le ministère à écarter Gilles Beyer de son poste de conseiller technique. Mais malgré cette sanction, l'entraîneur était revenu avec l'appui de Didier Gailhaguet au sein du club parisien des Français Volants (jusqu'à ce 31/01) et au bureau exécutif de la FFSG (jusqu'en 2018).
Dans la foulée de Salt Lake City, il y eut aussi la dissolution du Directoire du Hockey Français (DHF) en 2003 dans le seul but d'empêcher l'autonomie du hockey sur glace français... Quand on sait que c'est l'évènement qui amènera la création du Collectif Hockey puis de l'AEHF.
Toujours un 2003 : rapport accablant de la Cours des Comptes sur la gestion opaque et fantaisiste des finances de la FFSG. Sous la pression du bureau exécutif fédéral et de la menace qui se précise d'une suspension de toute fonction (suite du scandale de Salt Lake City), Didier Gailhaguet est contraint de démissionner.
Il y eut, enfin, l'affaire "Brian Joubert" en 2006 (durant la suspension de Didier Gailhaguet) : ce patineur, alors conseillé sportivement par l'ancien président de la FFSG, en était allé au clash avec la fédération pour une histoire de non sélection aux championnat d'Europe (passage obligé pour les JO de Turin). Il s'est avéré par la suite que Brian Joubert avait été "piloté" par Didier Gailhaguet dans le seul but de nuire en interne de la FFSG à l'image de Norbert Tourne (qui assurait l'intérim depuis la mise à l'écart de l'ancien président). Cette affaire "Brian Joubert" prépara le retour au premier plan de Didier Gailhaguet (réélu à la tête de la FFHG en 2007).
Bref... Nous vivons peut-être là l'épilogue d'une histoire qui n'a que trop duré à la FFSG... et qui risque d'entrainer cette fédération dans un abîme sans fond...
