Un post pour parler de l'intersaison des Ducs : infos du CPHD, sur les changements à venir, les transferts, et quelques infos locales.
Pour commencer, des infos sur Dijon et le sport :
Dijon, 3e ville des villes françaises (> 100 000 hab) les plus sportives (classement L'Equipe magazine) :Population : 151 200 hab
Agglomération (Grand Dijon) : 250 267 hab
Clubs pros :
Dijon Football Côte d'Or (Ligue 2)
JDA Dijon basket (Pro A)
Dijon Handball Bourgogne (handball, D2)
Cercle Dijon Handball Bourgogne (handball, D1F)
Dijon Hockey Club (Ligue Magnus)
Part du budget des sports : 10,6 %
HAUT NIVEAU : 6e (12,8/20)
Depuis 2004 et après treize ans dans les divisions inférieures, le football dijonnais a retrouvé la Deuxième Division. Huitième de L2 la saison passée, le Dijon Football Côte d'Or (DFCO) vise la L1 à échéance de deux saisons. Si le maire, François Rebsamen (PS), se dit ouvertement " footeux ", la capitale bourguignonne a su habiller Pierre sans déshabiller Paul : la montée en puissance du football ne s'est pas faite au détriment du basket, qui figure depuis 17 ans parmi l'élite. Vainqueur de la Semaine des As en 2004 et de la Coupe de France en 2006, la Jeanne d'Arc Dijon Basket (JDA) a néanmoins dû se contenter en 2006-2007 d'une modeste 10e place en Championnat.
Le haut niveau ne se résume pas à ces deux têtes d'affiche : en handball, les filles du Cercle Dijon Bourgogne (CDB) jouent cette année leur dixième saison d'affilée en D1 (4es en 2006-2007). Les garçons du Dijon Bourgogne Handball (DBHB) jouent une division au-dessous, en D2 (10es en 2006-2007). La ville compte aussi, avec les Ducs de Dijon, un club en Ligue Magnus de hockey. Handicapés par une pénalité administrative, les vainqueurs de la Coupe de France 2006 ont joué les play-downs la saison dernière pour se maintenir.
Des ambitions, le Stade Dijon Côte d'Or de Rugby en a aussi : à peine remonté en Fédérale 1, le club a changé son statut en société anonyme sportive professionnelle (SASP) et se verrait bien gravir encore un échelon. Ville réputée discrète, Dijon brille donc de plus en plus par le sport, à tel point que le problème risque de se poser, à terme, de sa capacité à supporter autant de clubs de haut niveau. Une question adressée à la ville, aux partenaires mais aussi à l'agglomération, puisque c'est le Grand Dijon qui finance les clubs professionnels de football et de basket.
Le haut niveau individuel, en partie structuré autour de clubs élites, a aussi affiché des résultats encourageants ces dernières années, avec, pour ne citer qu'eux, Benjamin Darbelet, champion d'Europe de judo en moins de 66 kg en 2003, Romain Maire, 3e du 200 m 4 nages lors des derniers Championnats de France de natation ou encore la gymnaste Marine Debauve, première Française à décrocher en 2005 le titre de championne d'Europe du concours général.
EQUIPEMENT : 8e (14,4/20)
Fourni et bien réparti en dehors du centre-ville, le patrimoine sportif dijonnais est dans un état inégal. La municipalité a commencé à le compléter et à le rafraîchir, mais il reste à faire pour répondre à la fois aux ambitions du haut niveau et aux besoins du sport de proximité.
Il étincelle, flambant neuf, mais le stade Colette-Besson d'athlétisme, inauguré en avril sur le campus, ne fait pas l'unanimité. Certains Dijonnais regrettent le temps où l'athlétisme avait droit de cité au parc des sports Gaston-Gérard. Ils gardent sans doute en mémoire le record du monde que le perchiste Sergueï Bubka battit à Dijon un jour de 1992 (6,11 m). La nouvelle structure, elle, devrait pouvoir accueillir jusqu'à 3 000 spectateurs grâce à des tribunes amovibles. Le député UMP Bernard Depierre, ancien adjoint aux sports, se désole qu'avec Gaston-Gérard ait été supprimée " l'une des pistes les plus rapides ", pour la remplacer par " une piste en plein vent ". Ce à quoi l'adjoint aux sports Gérard Dupire répond que la nouvelle piste est réversible pour le sprint et qu'une protection végétale viendra atténuer les vents dominants.
Deux gymnases ont été construits sous ce mandat, dont la très belle salle Jean-Marion, aux Grésilles. Une aubaine pour les associations demandeuses de créneaux. Deux synthétiques de football ont également été installés, portant leur nombre à trois. À quoi s'ajoutent un nouveau skate-park couvert et l'aménagement de terrains de beach-volley au lac Kir et dans une salle couverte permanente.
Côté grands équipements, les travaux qui doivent porter la capacité du parc des sports Gaston-Gérard à 16 000 places ont été retardés, un appel d'offres ayant été déclaré infructueux. La livraison des nouvelles tribunes devrait donc avoir lieu en avril 2008 au lieu de janvier, pour un montant estimé à 15,5 millions d'euros. Il faudra aussi attendre fin 2009 pour profiter de la piscine olympique qui doit compléter un parc de trois établissements nautiques vieillissants, dont le plus récent date de 1975.
Michel Renault, le président de la Jeanne d'Arc Dijon (JDA), architecte de profession, promet de son côté que " quel que soit le prochain maire, il aura sur son bureau un dossier de faisabilité de réfection du palais des sports ". La patinoire mériterait une remise à neuf : sa piste a pris l'eau l'année dernière et les hockeyeurs se plaignent d'être bien à l'étroit dans ses vestiaires. Autres projets envisagés : installer un synthétique par an afin de soulager des terrains en gazon trop sollicités, la construction prévue en 2008 d'une salle d'escalade et de nouveaux locaux pour le centre municipal d'initiation sportive.
Enfin, Pascal Gautheron, président du Stade Dijon Côte d'Or de rugby, fait valoir qu'une tribune de 500 places, c'est un peu juste pour un club qui ambitionne de rejoindre la pro D2…
BUDGET : 4e (12,8/20)
Avec 10,6 % de son budget consacré au sport (troisième part la plus élevée dans notre classement), en augmentation sur les quatre dernières années, Dijon peut attester que le sport fait partie de ses priorités. La communauté d'agglomération (Grand Dijon) tient sa part, en finançant le haut niveau (650 000 € au DFCO en 2006-2007, 860 000 € à la JDA) et de nouveaux équipements communautaires, comme le stade d'athlétisme ou le futur complexe nautique.
Son champ d'action a beau être étendu, l'agglomération ne dispose pas d'un service des sports propre. D'après Roland Billot, directeur des sports de la ville, l'agglomération fait office d'" administration de mission, plus que de gestion ". C'est par exemple la ville de Dijon qui gère, par convention, le nouveau stade d'athlétisme.