Pour leur retour en D2 , les Tigres joueront les Play-Off grâce à leur victoire contre Strasbourg 6-5 avec un énorme renversement de situation!!
Samedi 24 janvier l’équipe première des Tigres de l’ACBB affrontaient l’Étoile noire de Strasbourg 2 pour une place en play off. Un superbe match, conclu par la victoire des Boulonnais.
L’enjeu était clair, comme nous l’a exposé Warren Dermidjian, joueur dans l’équipe senior : « C’est notre première année en D2, nous devons prouver qu’on y a notre place. »
L’Étoile noire, en l’honneur de qui la patinoire retentissait de la célèbre musique de John Williams, n’est pas n’importe quelle équipe : elle s’entraîne régulièrement avec l’équipe magnus de Strasbourg, ce qui entretient son excellent niveau. Mais les Tigres l’avaient battue en match aller, à domicile, alors, alors l’espoir était permis.
Des supporters au rendez-vous
Ça joue, les Tigres à l'offensive
Ça joue, les Tigres à l’offensive
Les Boulonnais comptaient de nombreux soutiens parmi les 300 spectateurs, comme Pascal et sa fille, qui assistent régulièrement aux matches depuis 5 ans. « J’habite à côté et j’ai découvert le hockey par hasard. Je connais bien l’équipe, je l’ai suivie en D3 » nous confie-t-il. Il ne quittera pas la paroi de tout le match. Sur les gradins, les élus Pierre Deniziot et Marc Fusina sont enthousiastes. L’adjoint au Sport était confiant « J’adore l’ambiance ! Ils s’en sortent très bien, ça s’annonçait difficilement, mais je pense qu’ils vont réussir à se qualifier » déclarait-il à la fin du premier tiers-temps.
Et du soutien, les Tigres en ont besoin. Comme nous le rappelle Bruno Deboux, vice-président du club, le hockey est un sport qui ne souffre pas l’hésitation : « Le palet glisse à 160km/heure, et les joueurs ne passent pas plus de 45 secondes à 1 minute sur la glace car c’est un sport de sprint. La vitesse de décision est déterminante. C’est aussi un vrai sport d’équipe, qui repose sur l’esprit collectif et le sens du sacrifice. » Un sport qui requiert de la réactivité et une grande faculté de concentration, et qui est également très beau à voir, l’évolution sur la glace lui conférant une fluidité rare.
M. Métayer incite les spectateurs à manifester leur soutien en ces minutes décisives
M. Métayer incite les spectateurs à manifester leur soutien en ces minutes décisives
Les débuts sont difficiles pour Boulogne, qui encaisse un but à la 6ème minute. Les Tigres parviennent à égaliser, mais à la fin de la première période, ils sont menés 2-1. Pour atteindre les play off, ils doivent à tout prix remporter le match !
Durant la mi-temps, Monsieur Blaudez, qui entraîne les débutants, commente : « L’ACBB est très offensif ; en dépit du score, paradoxalement, c’est notre équipe qui mène le jeu : Strasbourg laisse trois joueurs à l’arrière au lieu de deux, il est très défensif. »
Reprise des hostilités : les Tigres sont beaucoup plus chauds, mais ils encaissent un nouveau but. Les joueurs ne se laissent pas démonter, l’un d’eux a perdu sa crosse sur la glace, mais plutôt que d’aller la récupérer, il accourt en renfort près de la cage menacée.
Nouvelle mi-temps, le public, familial, se presse auprès des stands de Still Good, Tough Cookie et de l’ACBB : hot dogs, t-shirts, gâteau au chocolat, goodies aux couleurs de l’équipe… La buvette (chauffée) ne désemplit pas plus que le carré VIP, où un buffet propose les spécialités de Tough Burger, nouveau partenaire du club.
L’escalade vers la victoire
La victoire tant attendue !
La victoire tant attendue !
Dernier tiers-temps : les supporters de Boulogne donnent de la voix dans les tribunes, et se déchaînent totalement pour la remontée de l’ACBB 3 à 4. Il reste un quart d’heure à jouer et ça se sent, tout s’accélère : les charges se multiplient, le score escalade de minute en minute, 4-4, 4-5, 5-5… Il reste 2 min 45 à jouer, la tension est à son comble, les arbitres envoient des joueurs en « prison » (sur le banc de touche pour deux minutes). L’Étoile noire encaisse un nouveau but, l’ACBB mène 6 à 5 ! Tout le monde est déchaîné, ça hurle, ça tape sur la glace et contre les parois. Les anciens du club, emmenés par Monsieur Métayer (45 ans de maison, il a entraîné toutes les générations) sautent sur place. Il reste 40 secondes, la tension est palpable – « Tout le monde joue sa place en play off » commente une spectatrice éclairée. Strasbourg joue le tout pour le tout, et fait sortir son gardien pour bénéficier d’un joueur supplémentaire.
Ça ne suffira pas. L’ACBB l’emporte avec 6 points à 5.
Le capitaine, Anthony Becaglia, épuisé mais ravi
Le capitaine, Anthony Becaglia, épuisé mais ravi
Après les saluts traditionnels, certains joueurs de l’ACBB s’offrent un tour de patinoire, dont le capitaine Anthony Becaglia, sourire aux lèvres, cocard au front et bébé dans les bras. De retour au sol, il refait le match pour nous : « Durant le premier tiers-temps, on s’est fait un peu écraser par excès de confiance. Nous les avions déjà battus, nos derniers matches s’étaient bien passés et nous étions trop décontractés. Ensuite, nous sommes rentrés dans le match et à la fin, on a montré que nos deux précédentes victoires n’étaient pas dues au hasard ! On a très peu de chance de remporter un match en play off cette année, mais on va jouer notre tour ! » Il confirme notre sentiment de spectateur : « Les 20 dernières minutes ont joué notre saison. On n’avait plus rien à perdre et on savait qu’on devait marquer les premiers. La présence du public dans la patinoire nous a aussi beaucoup aidés. »
Une joie partagée par les encadrants : « Jouer en play off, pour une équipe de l’ACBB, c’est fantastique ! » s’enthousiasme Didier Provost, qui nous rappelle que, dans les années 60, l’ACBB a été trois fois champion de France et a remporté trois fois la coupe Spengler…