Depuis le début de saison je ne ressentais pas énormément la nécessité d'intervenir sur ce forum, et je n'y ai pas écrit de trop nombreuses "tartines" comme celles des années précédentes. Pourtant, alors que je rédige ces lignes, j'ai comme le sentiment que cette fois ce n'est pas une "tartine" que je vais vous livrer mais plutôt un "paquet de tartines"…
Reprenons la chronologie : fin mars 2016 passage de main de l'ancien HCAS au AHE, M Henno ne "doit plus avoir de rôle dans la nouvelle structure". Vendredi 18 novembre, après la défaite contre Grenoble, Amiens pointe à la neuvième place du classement, donc dans les play down. Lundi 21 novembre Sophie Roguez écrit un article dans le CP dans lequel elle évoque une "erreur originelle" précisant qu'avec des staffs différents et toujours le même symptôme, l'interprétation peut être "tout autre"…
Et ce mardi 22 novembre Raphaël Napey publie une interview de M Henno qui peut être interprétée comme un "droit de réponse" à l'article de la veille. Il donne son point de vue, son interprétation des faits et arrive à en affirmer que "les faits lui ont donné raison" !
L'un des intervenants sur ce forum a demandé récemment qu'au lieu de pérorer sur ce site, nous ferions mieux de nous expliquer en face à face avec l'ancien président. Et bien justement, ce que je vais décrire plus avant retranscrit notamment les échanges que j'ai pu avoir avec M Henno. Je suis allé régulièrement aux AG du HCAS et n'hésitais pas à poser des questions à son président. J'ai également pu (rarement) discuter avec lui dans le hall du Coliseum. Malgré mon pseudo, beaucoup de monde me connaît et dialogue avec moi après les matches, je ne suis pas un anonyme. J'ai même pu discuter avec M Lhotellier à l'issue de l'assemblée créant le AHE, me présentant sous mon pseudo et ma véritable identité et je le remercie pour cet échange. Mais commençons maintenant…
Une constatation tout d'abord tirée de l'expérience d'après matches depuis 8 ans : après les victoires le président venait nous serrer la main avec un grand sourire, mais dans le cas contraire, au mieux nous le voyions passer au large faisant tout pour nous éviter.
Comme je l'ai écrit depuis quelques années, l'effectif joueur est renouvelé, l'entraineur changé, les résultats restent sensiblement les même. Le club a recruté régulièrement des joueurs que s'étaient mis en évidence la saison précédente, arrivés à Amiens leur prestation s'est avérée régulièrement décevante avant de briller de nouveau une fois partis de Picardie : Gascon, Bouchard, Riendeau, ils sont nombreux !
Ensuite, j'ai remarqué dès l'annonce de la présence du Club des batisseurs, la présence parmi les salariés de l'entreprise de l'actionnaire majoritaire de l'ancien président du HCAS. Or il a été répondu qu'il n'aurait pas de rôle dans la future structure. Dans l'article du 23 novembre il assume avoir recruté dans la préparation de la saison. Pour moi cela signifie "jusque mi-septembre", avant la première rencontre. Donc, comme les années précédentes, il s'est occupé de l'engagement de l'entraineur et des joueurs. Seuls ceux signés depuis fin septembre ne sont pas de son fait.
Une nouvelle fois il affirme que l'équipe est taillée pour aller loin. Combien avons-nous connu de "plans de 3 ans" ? combien de fois nous a-t-il promis "une place dans les 4 premiers et un coupe" ? Et résultat : deux fois le club s'est fait éliminer au premier tour des play-offs ! Alors certes, il dit assumer les contre-performances de l'équipe, mais pourquoi renouveler chaque année les même promesses ? Sachant qu'il diminuait régulièrement la masse salariale de l'équipe première. Une interview d'Heikki Leime, une fois parti du club, avait pointé ces problèmes.
Et en septembre 2015, lors de l'AG, la présentation faite n'indiquait pas la masse salariale de l'équipe première mais la fusionnait avec les frais de déplacement et les salaires des administratifs. J'avais posé la question pour connaître l'évolution mais n'avais pas obtenu de réponse concrète. Or, devant les portes du Coliseum, le 27 (ou 28) décembre dernier, après la rencontre du soir, j'ai pu lui reposer la question, en présence de Sophie Roguez. Et il m'a répondu d'un ton très naturel "Parce que vous ne m'avez pas posé la question !" Ce qui a fait réagir la journaliste qui lui a rétorqué "Ah non, c'est sa marotte (en parlant de moi) de vous le demander chaque année." Sur quoi, sans répondre il nous avait salué d'un aimable "Bonsoir" avant de nous quitter sans autre réponse.
Il faut aussi se souvenir qu'il a été mis en minorité au sein du comité l'hiver dernier. Mais est resté au sein de celui-ci. Et que lors du renvoi de Barry Smith, après le vote unanime pour ce renvoi par le comité sauf sa voix, il a menacé que le Club des bâtisseurs pourrait renoncer à reprendre l'équipe élite sachant qu'il était trop tard pour une solution alternative.
La fin de l'article évoque non plus l'aspect sportif mais celui financier ! Il assume son bilan financier et le fait de terminer le dernier exercice avec un solde positif de 78 000 euros. Précisant que sans son travail durant 8 ans il n'y aurait plus eu de club ! Qu'il n'aurait pas "brûlé le club pour des résultats sportifs" (faisant allusion à des clubs concurrents qui se sont écroulés après avoir été cherché un titre).
Première réponse : un bon gestionnaire aurait su licencier. Je ne prendrai que le cas d'Antoine Richer (n'étant pas certain qu'il soit impliqué dans celui de Denis Perez qui a couté 80 000 euros aux finances du club). A peine effectif, avec sourire, M Henno était certain que cette fois tout était réalisé de façon à ne pas être contesté. Or un conseiller prud'homal m'affirmait à la même date qu'en cas de procédure il était certain que le club serait condamné. Ce qui a été le cas après un procès en appel pour un montant de 120 000 euros ! ce qui fait que le résultat aurait pu être de 200 000 euros sans la condamnation.
Parce que, lors d'une AG j'avais demandé si un budget avait été provisionné pour faire face à une condamnation dans cette affaire, il m'avait été répondu par la négative. Ce que je peux comprendre : on ne veut pas communiquer, lors d'un procès, que l'on prévoit l'éventualité de perdre. Mais hors assemblée, en face à face, cela aurait pu m'être confié. Or l'année d'après, la provision avait été réalisée. Et a malheureusement du être utilisée.
Autre point financier, le salaire de certains joueurs. Il faut savoir qu'en son temps l'un des Gothiques avait le même salaire que Karl Malette de Rouen. Nous n'avons jamais eu, de mon souvenir, de joueur ayant le même talent que le joueur normand. Souvenez-vous également du recrutement de Kévin Dusseau quand Grenoble a annoncé ne pas pouvoir rivaliser niveau salaire. Par contre nos jeunes sont souvent payés fort peu cher.
Nous pouvons évoquer également le fait de retenir des joueurs contre leur gré (est-ce productif quand on voit les performances du joueur en question) et ne pas vouloir d'un autre jeune par différent avec le père de celui-ci. Affirmer que Consuolo (que je respecte mais qui est jeune et a un bon potentiel de progrès) est aussi fort sinon plus que Léo Bertein qui avait fait part de la volonté de revenir en Picardie.
L'article se termine sur le fait que ce soit son employeur qui ait été choisi et qu'il ait œuvré pour cela. Il demande de prouver qu'il a favorisé cette candidature. Pour cela, même si cela peut se présumer en fonction de sa relation professionnelle et par le fait que, ne devant plus intervenir dans la nouvelle structure, au final il admet s'être occupé du recrutement, je n'ai pas d'éléments et ne m'aventurerai pas à affirmer quoi que ce soit au-delà de la présomption due à ce que l'on peut observer. Un autre intervenant de ce post détiens semble-t-il des éléments sur ce point.
Maintenant, au vu des résultats de ce début de saison (enfin nous arrivons bientôt à la mi-championnat) des actionnaires vont-ils laisser la situation sans réagir, eux qui y ont placé de leur argent. Les défaites de l'équipe ne vont-elles pas avoir de retombées sur leurs entreprises ? que signifie "les choses vont évoluer prochainement" concernant son rôle dans le AHE alors qu'il n'est pas dans l'organigramme officiellement ? Pourquoi il reste 3 emplacements publicitaires sur les rambardes de la patinoire ?
Pourquoi un ancien partenaire, prêt à placer lui aussi une bonne somme dans le hockey, ne le ferait que si l'ancien président ne jouait plus de rôle dans la structure ?
J'avais prévenu que je serai long, je pense que c'est le cas, même si je suis persuadé avoir encore oublié des faits.
Le point fort du hockey amiénois reste la ferveur du public de base, le fait que nous soyons présents auprès de l'équipe parce que nous l'aimons. Et je crois que c'est ce qui nous fait réagir : pour l'amour de notre club, parce que cela nous fait mal de la voir en situation de play down.
Ah si, j'oubliais : nous avons sur Amiens une personne dont le moins que l'on puisse dire c'est qu'il connaît le hockey ! Arrivé à Amiens en 1975 il fut le joueur représenté en dessin sur les affiches annonçant les rencontres, joueur emblématique d'Amiens il occupe actuellement un rôle national, reconnaissance de ses compétences. Il vit toujours dans la capitale picarde. Lui non plus pourrait ne pas figurer dans l'organigramme officiel, mais pourquoi ne pas le consulter comme conseiller ? Je suis certain qu'il fournirait de précieux conseils !!!!! Mais bon…
Voilà, j'ai tenté de me contenter de faits, ce fut long, à ceux qui en savent davantage d'intervenir à leur tour, sans diffamation, par des propos étayés. Mais le moins que l'on puisse dire c'est que, bien que supporteur, nous pouvons intervenir pour faire part de nos réflexions, et qu'une ouverture d'une partie du capital à des "socios" pourrait être une bonne chose.
Souhaitons nous qualifier ce coir contre une équipe de D1 … et gagner contre Angers vendredi, ce qui nous ferait revenir à leur hauteur.
Allez Amiens, Allez les Gothiques !