LHC:Ohlas m'a tuer a écrit : ↑21 août 2019, 19:15
lanarre a écrit : ↑20 août 2019, 23:46
Là, je pense plutôt que nous avons à la tête d'un certain nombre de clubs des dirigeants amateurs (pas au sens péjoratif du terme mais plutôt par opposition à professionnels) qui certes cherchent à bien faire mais peinent aussi à bien le faire... car on ne gère pas une société comme on gère une association : fiscalité différente, mode de gouvernance différente, ....
Certains acceptent de reconnaître leurs lacunes... d'autres sont dans le déni et le fuite en avant !
Je comprends votre point de vue MAIS ce que je n'arrive pas à comprendre (et là je reprends le cas du LHC mais c'est vrai aussi pour Bordeaux ou d'autres, de tous en fait)
c'est comment un gestionnaire, à priori pas compétent ou fortement limité parce qu'il n'arrive pas à équilibrer un budget qui tourne quand même entre 1 et 3 M€,
ne soit pas remplacé très vite par une autre personne forcément plus compétente et qui réussira forcément mieux puisque c'est si facile, aux dires de beaucoup, même quand il perd un sponsor ou une subvention importante en cours de saison, d'être à l'équilibre à la fin de la même saison ou en respectant un COF en un an alors qu'il devrait être étalé sur plusieurs années?
Là vous faites volontairement le naïf...
Mais puisque vous voulez m’entraîner sur ce terrain, alors faisons un HS par rapport à la problématique de Bordeaux.
Pour les structures associatives, je pense que vous savez aussi bien que moi qu'un président ça ne s'écarte pas si facilement : même mis en minorité sur une décision importante lors d'un CA, il n'a aucune obligation de rendre son tablier (cf. Master Of Puppets à Amiens en 2015-2016).
C'est même parce que ce n'est pas si évident que ça de mener une "
OPA" sur une association pour en prendre le contrôle que des "
familles" ont pu rester à la tête de clubs deux ou trois décennies durant malgré plusieurs naufrages du club à créditer à leur comptes (je pense à la famille MAURICE à Epinal par exemple).
Pour les sociétés commerciales, il y a deux solutions :
1 - L'arrivée d'un nouvel actionnaire principal
2 - Le départ volontaire de l'actionnaire principal (et la vente de ses parts au capital de l'entreprise)
Et encore, il ne suffit pas seulement pour un nouvel actionnaire d'arriver et de poser de l'argent sur la table... faut-il encore que les actionnaires déjà présent acceptent de vouloir opérer une augmentation de capital au point de voir l'actionnariat majoritaire changer de mains.
Parfois aussi, il y a le dirigeant qui aimerait bien passer la main mais ne trouve pas de reprenneur... Et dans ce cas, on nomme quelqu'un par défaut en interne de la société commerciale pour reprendre le flambeau (cas souvent catastrophiques pour le devenir de la structure).
Etc...
On pourrait parler des heures durant de ce qui fait que le turn over des présidents de club n'est pas si fréquent que ça.
Question : si demain (j'ai bien demain 22/08) la FFHG décrétait que TOUS les clubs de SLM doivent enlever de leur budget tout ce qui est argent public direct ou indirect (patinoire "gratuite" par exemple) tout en exigeant l'équilibre à la fin, combien de dirigeants très compétents (car validés sans trop de délai ni de COF) y parviendraient? Et dans le cas où certains n'y parviendrait pas (ce que perso je comprendrais) ils seraient donc subitement incompétents?
Vous faites une fixation sur les subventions d'exploitation... Et vous avez tort !
Parce que derrière ce terme se cache aussi les aides à l"embauche de salarié et allègement de charges patronales sur certains contrats (alternance, ...). Oseriez-vous dire que les club en SASP - qui sont avant tout des entreprises privées - n'auraient pas le droit de bénéficier des aides d'Etats liés au contrat de travail comme toute entreprise privée ?
Il y a aussi les mécanisme de compensations que doivent réaliser les CT pour insuffisance de produits d'exploitation des équipements sportifs qu'elles mettent à disposition des clubs. Cas typique : la municipalité tarde à engager des travaux de remise aux normes de la patinoire PUBLIQUE. Conséquence : au lieu de pouvoir lever des recettes de billetterie à hauteur de 2000 places maximum, le club résident (et donc exploitant) de la patinoire se retrouve limité à 1600 places par la commission de sécurité. Si une DSP ou une PPP existe entre la municipalité et le club pour la gestion d'exploitation de l"équipement dans le cadre de la résidence (donc le club assume seul toutes les charges d'exploitation afférant à la tenue des entraînements et des matchs), la municipalité est redevable dans ce cas précis d'une compensation au club du fait de sa négligence dans le maintien aux normes (d'exploitation normale) de la patinoire (la municipalité doit couvrir une partie du manque à gagner -> jurisprudence administrative). Pensez-vous sérieusement que la FFHG peut s'opposer à l'application de la jurisprudence ?
Qu'on mette fin aux "
rallonges déguisées" sous forme de services consommés par les CT auprès du club : OK pas de problème.
Mais pour le reste, je ne vois pas comment la FFHG pourrait empêcher la mise en oeuvre de ces aides/compensation sans se mettre hors la loi.
De mon point de vue, la gestion financière demandée par la FFHG se comprenait pour une association qui se gère d'une saison sur l'autre mais moins pour une SASP (="entreprise") qui elle, doit gérer certains projets sur un plus long terme et donc qui peut supporter un déficit (limité tout de même) ponctuel à certain moment de son développement...
Si on suit votre raisonnement, la DNCG n'a plus lieu d'être au foot depuis près de 3 décennies (les clubs L1 et L2 ayant franchi le pas de la professionnalisation dans les années 80).
Par ailleurs, je ne crois pas que la FFHG soit contre l'investissement de long terme si la dette sous-jacente est inscrite dans un plan d'amortissement raisonnable et cohérent (au regard des moyens du club). Par exemple, jamais l'investissement immobilier des Dragons de Rouen sur les hauteur de la Métropole (siège + logement des joueurs) n'a été contesté par la CNSCG ou la FFHG.
Le problème, c'est que lorsqu'un club veut investir sur moyen/long termes selon des méthodes d'investissement bien peu orthodoxes et avec des montages financiers "
atypiques", la FFHG doit-elle fermer les yeux devant la prise de risque (et la mise en danger de la pérennité du club) ? Que dirions-nous si la FFHG laisser des clubs aller au casse-pipe en toute connaissance de cause ?