Arnaud76 a écrit : ↑04 sept. 2020, 23:13
COUVERTURE a écrit : ↑04 sept. 2020, 23:08
barbapapa a écrit : ↑04 sept. 2020, 21:52
+18 en réanimation sur 70 millions d'habitants... ouhlala ça fait peur !
en effet ! 475 rea. sur 70 millions d habitants soit 5/département en moyenne
détail ci dessous, certains connaissent dejà :
ca va de 0 réanimation(depart 04 ; 1 pour le 05/gap briançon à 48 maxi pour le 13 bouches du Rhône
effectivement pas ce quoi s affoler,(je comprends que les personnes touchées directement ou leur famille puissent être inquiets)
mais au regard des chiffres, la situation est grotesque,au regard des 1700 morts quotidiens en France, toutes causes confondues
(rappel le covid en tue entre 0 et 20/jours)
https://geodes.santepubliquefrance.fr/# ... &view=map2
on était à 380 en réa il y a une dizane de jours
la dynamique est à la hausse, et le nombre de cas et de positivité accélère, le nombre de réa va continuer à augmenter
vous vous arrêtez à une photo à un moment M, ce qu'il faut voir c'est la dynamique, encore une fois : baisse continue depuis mai, stagnation (plateau bas), hausse à nouveau, timide au début, mais constante, et qui s'accélère au fur et à mesure
les 7 à 9000 nouveaux cas par jour n'incitent guère à l'optimisme. L'Italie et l'Allemagne sont loin de ces niveaux
Arnaud,
Je nuancerai ton propos pour 2 raisons :
1 - Les médias ne reprennent que les parties "
alarmantes" du rapport journalier de SPF. Pour la journée d'hier, il y a par exemple dans l'analyse de SPF des grosses nuances à ce tableau "
noir" : la tendance hebdomadaire à la hausse des clusters depuis juillet s’est stabilisée, avec 175 clusters détectés la semaine passée contre 199 la semaine précédente. SPF précise par ailleurs que (et la je cite le bilan) "
le fardeau moyen de cas par cluster est moindre en juillet-août (9 cas par cluster contre 17 en mai-juin) ".
Par ailleurs, ce sont principalement des actifs (15-64 ans) qui sont testés positifs, autrement dit non seulement les moins fragiles face à la Covid-19 mais aussi ceux qui ont été les plus succeptibles de participer au brassage des population durant l'été (entre incitations gouvernementales à reprendre le travail et/ou partir en vacances).
Toutes ces informations mises bout à bout suggèrent que nous avons peut-être atteint un "
pic" au cours de la semaine et que les tendances en terme de cas positifs et d'hospitalisations/réanimations (avec un décallage de 13-14 jours) pourraient très rapidement repartir à la baisse.... Perspective d'autant plus probable que les autres pays de l'Europe de l'Ouest ayant vu une flambée de cas en juillet/août avec 1 à 2 semaines d'avance sur la France sont retombés cette semaine dans une tendance à la baisse et que le premier département ayant connu une flambée en France (la Sarthe) est aussi en tendance baissière depuis 2 semaines.
2 - Sur la base des constats des tests en France sur juillet/août mais aussi dans d'autres pays qui testent massivement depuis bien plus longtemps que la France et en supposant que la Covid-19 n'a pas cet été perdu de son pouvoir pathogène par rapport à cet hiver (au passage, le contraire serait satisfaisant pour nous...
), les simulations des cas positifs sur mi-février à début mai réalisées ces 2 dernières semaines convergent toutes vers une moyenne de 15 000 à 20 000 cas positifs par jour sur la période de référence avec un pic autours des 40 000 cas par jour au plus fort de la crise. Bien entendu, tout ceci ne reste que de la vue (statistique) de l'esprit... Mais ça donne des échelles de grandeur permettant de relativiser les chiffres que nous observons actuellement.... que les médias (mais aussi SPF...
) s'escriment à comparer au données réelles mesurées en mars/avril en faisant fi des différences de méthodologies de collecte et de périmètre de mesure.
Pour rappel, en mars-avril, seuls les fortes suspicions en entrée des urgences ont été testées... ce qui revient à dire que 90% du corpus de positifs identifiés s'est concentré sur 3 régions de France (Ile de France, Grand Est et Haut de France). Alors que désormais, un peu tout le monde (surtout à proximité de clusters) peut être testé et sur l'ensemble du territoire.
Encore une fois : j'invite chacun à prendre du recul sur la façon dont nos mé(r)dias diffusent/analysent l'information sous le prisme "
anxiogène"...
Ce qui ne veut pas dire qu'il faut "
se laver les mains" (pour faire un mauvais jeu de mots) de ce qui se passe actuellement : juste prendre le temps de tout observer avant de partir en peur comme diraient les québécois.
La situation est à surveiller... mais pas inquiétante/alarmante comme cela nous est (sur)vendu depuis 2 semaines.
EDIT : dernier point, selon l'
Institut de
Recherche pour la valorisation des données de
SANté (IRSAN) dirigé par Laurent Toubiana, la Normandie et les Haut de France viennent de rentrer en phase épidémique de bronchiolite (selon les données remontées par les réseaux sentinelles des médecins généraux). Et pour le moment, beaucoup de cas sont mal diagnostiqués : pré-diagnostique de Covid-19 contredit par le test... et 24 à 48h de perdues dans la prise en charge de la bronchiolite ! Quant on connait la léthalité potentielle de cette maladie chez les jeunes enfants, j'espère que nous n'allons pas resté "
Covid-19 intoxiqués" trop longtemps parce que là, la flambée en urgence pédiatrique et réanimation pédiatrique est garantie...