Il me semble que je me répète, mais je ne crois pas que les gens qui appellent à la prudence sont ceux qui ont peur. Je n'ai personnellement pas peur du virus, mais, pour le bien de tous (car oui, il tue les personnes vulnérables ...), il faut faire le maximum pour enrayer sa propagation, y compris si ça signifie rogner temporairement sur un certain confort de vie.
Je pense que ceux qui sont dans le déni des chiffres plutôt alarmant sont ceux qui sont dans la peur : en affirmant haut et fort que ce virus ne leur fait pas peur, ils tentent de se rassurer, en se raccrochant à des discours comme celui de Raoult aussi ... Mais surtout ils ont peur pour leur petite vie bien tranquille, peur de ces méchants gouvernants (je ne dis pas qu'on a toujours eu droit à la vérité complète ou que la gestion a été idéale, attention
), ...
Si les protocoles sont allégés dans les écoles, oui, évidemment que c'est pour que les gens continuent à travailler. Bordel, combien de fois vous vous plaignez de la crise économique qui se profile (voire est déjà là) à cause de ce virus ? Il s'agit simplement, encore une fois, de mesurer les risques sur notre fameuse balance bénéfices/risques dont j'ai déjà parlé.
Alors oui ça semble incohérent au premier abord, et ça fait chier tout le monde parce "qu'on nous prive de nos loisirs !" (comme je le lis ici). Mais quand on y réfléchit un peu, c'est logique : il s'agit de ménager l'économie afin de limiter l'agravation de la situation déjà précaire de l'économie, tout en prenant un risque quant aux contaminations (risques mesurés car il s'agit d'enfants qui semblent être moins porteurs et dont les formes sont extrêmement rarement graves - évidemment c'est sujet à variation au fil des découvertes et des connaissances que l'on acquiert).
Il s'agit de ménager la chèvre et le choux : c'est un exercice d'équilibriste difficile auquel se livre le gouvernement, je ne dit pas que ce qu'ils font est parfait, mais ils n'ont pas vraiment le choix. Il faut se concentrer sur ce qui est essentiel et vital à la société.
Donc oui, aller boire un verre au bar ou voir un match de hockey, je suis comme la plupart des gens : j'adore ça. Mais ce sont des loisirs, et à ce titre, ce n'est ni essentiel ni vital à la société.
Alors certes, des gens comme les restaurateurs dépendent entièrement de cette économie de loisir mais voilà : chèvre/choux, bénéfices/risques, toussa toussa ...