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Je partage la synthèse d'une étude internationale publiée ce 14/10 sur la surmortalité observée durant la 1ère vague dans 21 pays du monde (dont la France) :
https://www.france24.com/fr/europe/2020 ... A8re-vague

Deux choses à retenir :
1 - Les pays qui ont le moins investi dans leur système de santé ces dernières décennies, sont aussi ceux qui ont connu la plus importante surmortalité durant la première vague de l'épidémie de Covid-19
2 - La France est, avec la Belgique, un cas à part. Ce sont les deux seuls pays où le total officiel des victimes du Covid-19 est... supérieur à la surmortalité calculée par les chercheurs. Cette apparente incohérence s’explique, en partie, par le fait qu’un certain nombre de personnes comptabilisées comme des victimes du virus auraient probablement succombé de toute façon durant cette période, à cause de comorbidités, et ne sont donc pas prises en compte comme des décès excédentaires dans le modèle mathématique établi par l'équipe internationale de chercheurs


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sur l'impact des différences culturelles sur les résultats de la lutte contre le virus

https://www.lemonde.fr/idees/article/20 ... _3232.html
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Prévisible mais toute la saison du carnaval de Dunkerque 2021 est officiellement annulé. Très très rare, c’est la première fois depuis la Guerre du Golfe il me semble. Ça va être un drôle d’hiver... et aussi un gros coup dur pour le secteur économique autour de ça.
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oui mais non, toujours pas de 2e vague, c'est une vue de l'esprit...

https://www.lemonde.fr/planete/article/ ... _3244.html

260 morts hier, dépassement des 2000 cas de réa, hôpitaux parisiens en passe d'être saturés... et on n'est qu'au mois d'octobre..

Courage et respect à nos soignants. Qui les applaudit encore ?
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Apparement on pourrait aller vers un couvre feu généralisé et à 19h. Autant dire que ça serait fini pour le hockey…
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Une étude sur l'impact de l'urbanisation dans la crise du coronavirus :
https://metropolitiques.eu/Densite-et-m ... ns-le.html
Arnaud76 a écrit : 21 oct. 2020, 09:03 oui mais non, toujours pas de 2e vague, c'est une vue de l'esprit...
Alors, sincèrement, prends juste les courbes des passages en urgence pour covid-19, hospitalisations pour covid-19, réanimations pour covid-19 et décès hospitaliers pour covid-19 à partir du 01/02 jusqu'à aujourd'hui : tu verras que les deux "pics" n'ont strictement rien à voir.

Et quand on nous parle de "dynamique exponentielle" depuis le 24/08 (comme l'a très justement souligné un mathématicien avant hier), la situation sanitaire devrait être à minima celle de fin mars début avril si ce n'est pire... Or cela n'est pas vraiment le cas. Autant les courbes de la vague du printemps sont bien sur une "dynamique exponentielle" (le cas d'école restant la courbe de mortalité de la canicule de 2003) autant là, le terme est galvaudé.

Si ce que nous observons est une "vague épidémique" alors il faudrait renommer le phénomène du printemps en "tsunami épidémique" pour rééquilibrer le vocable (et l'image) ne serait-ce que sur les notion d'intensité/brutalité du phénomène.
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lanarre a écrit : 22 oct. 2020, 18:11 Une étude sur l'impact de l'urbanisation dans la crise du coronavirus :
https://metropolitiques.eu/Densite-et-m ... ns-le.html
Arnaud76 a écrit : 21 oct. 2020, 09:03 oui mais non, toujours pas de 2e vague, c'est une vue de l'esprit...
Alors, sincèrement, prends juste les courbes des passages en urgence pour covid-19, hospitalisations pour covid-19, réanimations pour covid-19 et décès hospitaliers pour covid-19 à partir du 01/02 jusqu'à aujourd'hui : tu verras que les deux "pics" n'ont strictement rien à voir.

Et quand on nous parle de "dynamique exponentielle" depuis le 24/08 (comme l'a très justement souligné un mathématicien avant hier), la situation sanitaire devrait être à minima celle de fin mars début avril si ce n'est pire... Or cela n'est pas vraiment le cas. Autant les courbes de la vague du printemps sont bien sur une "dynamique exponentielle" (le cas d'école restant la courbe de mortalité de la canicule de 2003) autant là, le terme est galvaudé.

Si ce que nous observons est une "vague épidémique" alors il faudrait renommer le phénomène du printemps en "tsunami épidémique" pour rééquilibrer le vocable (et l'image) ne serait-ce que sur les notion d'intensité/brutalité du phénomène.
non mais tu chipotes sur les termes, en fait

on parle de 2e vague juste pour dire que les services hospitaliers sont à nouveau très fortement sollicités

appelle ça comme tu veux

mais les hôpitaux vont être confrontés à un long afflux de patients durant tout l'automne

on est à plus de 200 nouveaux cas de réa par jour (= niveau mi avril) depuis une dizaine de jours, et ça augmente progressivement

Et 3e jour de suite à près de 2000 nouvelles hospitalisations, faut se réveiller !!

https://www.gouvernement.fr/info-corona ... et-donnees

on voit quand même clairement que la 2e vague est là, bon sang ! Et qu'elle peut potentiellement atteindre des niveaux proches de début avril, ce serait déjà probablement le cas si on n'avait pris aucune mesure particulière.

plus qu'à espérer très fort que toutes les mesures et la responsabilité de chacun fasse une différence.

c'est très mal barré

ça déprogramme déjà des opérations pour d'autres pathologies, notamment en région parisienne

Saint-Etienne au bord de la rupture
https://www.lemonde.fr/planete/article/ ... _3244.html

"Nous allons très vite devoir cesser toute intervention hors Covid », prévient le professeur Franck Chauvin,"

il semble qu'on a très mal anticipé le rebond
https://www.lemonde.fr/idees/article/20 ... _3232.html
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Arnaud,
on parle de 2e vague juste pour dire que les services hospitaliers sont à nouveau très fortement sollicités


Tu te rends compte que sur le plan strictement épidémiologique, on qualifie l'intensité et le choc sanitaire d'une épidémie à la mortalité mesurée du virus !?

Cette pseudo "2nde vague" de covid-19, c'est une construction intellectuelle (et de communication) pour ne pas mettre les vrais termes sur la vraie crise à laquelle nous faisons actuellement face, à savoir une crise de gestion économique et administrative de l'hôpital public !

Oui, il se passe un truc d'un point de vu sanitaire : mais ça ne devrait pas être la panique générale ni en France ni dans les autres pays de l'UE qui ont suivi les mêmes politique de gestion des hôpitaux publics.

Pour en revenir à la France, ce qui est terrible, c'est que - comme beaucoup de monde - tu sembles découvrir une situation qui est LA réalité des hôpitaux publics depuis (au mieux) 2015 - je dis au mieux en raisonnant à l'échelon national car, pour certains établissements, ça date de 2013 (virage ambulatoire dans l'optique de réduction des coûts décidait par le Gouvernement de F.Hollande).

Hiver 2014-2015, grosse grippe : début 2015, +15% de passages aux urgences sur l'ensemble du territoire (+30 à +35% dans certains territoires). Bilan : désorganisation complète des hôpitaux publics avec délestage vers le secteur privé. Et depuis, tous les ans entre janvier et mars, on remet une pièce dans le jukebox pour rejouer le même air : c'est la pagaille dans les hôpitaux publics, avec même un hiver 2017-2018 (et une grippe très meurtrière) où la plupart des services se sont retrouvés sous tension dès fin novembre 2017... et certains services de réanimation saturés.

La grêve dans les hôpitaux publics (assez médiatisée avec le phénomène des Gilets Jaunes) c'est le fruit de cette politique hospitalière qui a amené l'Etat à fermer toujours plus de lits d'hospitalisation (et de réanimations), de mettre les services "à flux tendus" puisque l'objectif (innavoué) c'est de maintenir les patients moins de 24h (voir si possible moins de 12h) entre les murs des hôpitaux publics.

Là en 2020, le fait nouveau, c'est d'avoir 3 périodes de tension en 8 mois d'intervalle : covid épisode #1 + canicule du mois d'août qui a généré un surcroit d'activité de 20% dans certains territoires + covid épisode #2... Et de surcroit, 3 périodes qui nécessitent de maintenir des gens hospitalisés sur plusieurs jours/semaines alors que la logique depuis 2013 c'est toujours plus de courts passages à l'hôpital public (50% de médecine ambulatoire et 70% de chirurgie ambulatoire pour 2025 selon A.Buzyn en 2017).

Nos hôpitaux publics ne sont plus organisés pour faire face à ce type de situation... Et comme les Préfets et les ARS ont énormément de mal à travailler avec le secteur hospitalier privé plus à même d'absorber de l'hospitalisation (merci la psychorigidité "historique" de la DGS sur ce sujet)... et comme depuis le début de cettre crise, le secteur des médecins libéraux est le grand oublié de la politique de gestion de crise sanitaire (lui qui pourrait prendre une partie de la charge de médecine ambulatoire des hôpitaux publics - notamment la bobologie)... Et comme s'ajoute à tout ça, une (vraie) vague de départs durant l'été (surtout des déçus du Ségur) parmis le personnel soignant (épuisé) des hôpitaux publics.... Oui : on est face à une énorme crise !

Mais, elle n'est pas sanitaire au sens épidémiologique... Elle est socio-économique (dans la dimension de la gestion des moyens hospitaliers)... Elle est stratégique (dans la dimension de la perte d'autonomie de la France vis-à-vis du matériel médical et de certains médicaments)... Et certainement qu'elle est sociétale aussi car :
1 - elle a des impacts sur nos mode vie depuis 8 mois (confinement, couvre-feu, masques, gestes barrières, isolement social, ...)
2 - il va falloir que nous admettions en France que nous n'avons plus le meilleur système de santé du monde (tout comme nous avons du admettre depuis 10 ans que nous n'avons plus le meileur système scolaire du monde).

Par contre, ce que nous vivons actuellement va avoir de lourds impacts sanitaires : les déprogrammés du printemps (et pour certains de l'automne) vont décompenser en fin d'année. Si ce n'est pas la Covid, ça risque d'être la grippe (si elle est virulente) qui fera "effet moisson". Le bilan risque d'être lourd sur ce point.... Et sans parler des conséquences psychologiques de tout ça (dépression, phobies, ... à écouter ceux qui travail en urgences psychatriques, jamais l'activité a été aussi forte).

Enfin, il y a des points qui m'inquiètent de plus en plus car ils ressemblent à des angles morts (ou du moins des angles que nous refusons collectivement de voir) : la montée en puissance du discours anti-vaccin (qui risque d'être très problématique au-delà de la covid-19), le rejet grandissant d'une partie de la population face aux mesures dites sanitaires (de moins 15% au printemps nous commençons à flirter avec les 35% selon certains instituts de sondage), la pauvreté galopante, les défaillances d'entreprises qui se multiplient, .... Et malheureusement, de plus en plus de gens "cochent" toutes ses cases en même temps
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Vu qu'on en parlait, un premier état des lieux des impacts psychologiques de la crise du coronavirus :
https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/ar ... opulation.
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toujours pas de "2e vague" en vue, tout va très bien

https://www.lemonde.fr/sante/article/20 ... 51302.html

on va être débordés. C'est trop, peu trop tard.

prenez soin de vous
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Arnaud76 a écrit : 26 oct. 2020, 12:24 toujours pas de "2e vague" en vue, tout va très bien

https://www.lemonde.fr/sante/article/20 ... 51302.html

on va être débordés. C'est trop, peu trop tard.

prenez soin de vous
Encore une fois, sans vouloir minimiser la situation, le taux d’occupation des lits de réanimation en 2015 (au plus fort de la grippe sur 5 semaines consécutives) est monté à 93% dans le secteur public et 99% dans le secteur privé pour des séjours moyen de 8 à 9 jours (source : FHP-MCO, état et tendances de la réanimation - avril 2017).

Ce n'est donc (malheureusement) pas une situation ni inédite ni exceptionnelle.

Maintenant le tout est de savoir ce que l'on fait ?!... Qu'est-ce qui va être sanitairement, socialement et économiquement acceptable ?... Parce que le reconfinement dur - souhaité par certains - semble finalement exclu (trop risqué sanitairement, socialement et économiquement).... Et le couvre-feu ne semble pas être la mesure adéquate...

Et ne me parlez pas d'éviter le tri des malades dans les hôpitaux : en commençant à déprogrammer dans certains CHU (notamment des gens qui se sont vus déjà déprogrammés au printemps), on fait déjà le tri des malades entre les covid et les non covid (atteints de cancer, ALD, maladie chronique, ...).
Modifié en dernier par lanarre le 26 oct. 2020, 22:26, modifié 1 fois.
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lanarre a écrit : 26 oct. 2020, 19:23
Arnaud76 a écrit : 26 oct. 2020, 12:24 toujours pas de "2e vague" en vue, tout va très bien

https://www.lemonde.fr/sante/article/20 ... 51302.html

on va être débordés. C'est trop, peu trop tard.

prenez soin de vous
Encore une fois, sans vouloir minimiser la situation, le taux d’occupation des lits de réanimation en 2015 (au plus fort de la grippe sur 5 semaines consécutives) est monté à 93% dans le secteur public et 99% dans le secteur privé pour des séjours moyen de 8 à 9 jours (source : FHP-MCO, état et tendances de la réanimation - avril 2017).

Ce n'est donc (malheureusement) pas une situation ni inédite ni exceptionnelle.

Maintenant le tout est de savoir ce que l'on fait ?!... Qu'est-ce qui va être sanitairement, socialement et économiquement acceptable ?... Parce que le reconfinement dur - souhaité par certains - semble finalement exclu (trop risqué sanitairement, socialement et économiquement).... Et le couvre-feu ne semble pas être la mesure adéquate...

Et ne me parlez pas d'éviter le tri des malades dans les hôpitaux : en commençant à déprogrammer dans certains CHU (notamment des gens qui se sont vus déjà déprogrammés au printemps), on fait déjà le tri des malades entre les covid et les non covid (atteints de cancer, ALD, maladie chronique, ...).
voilà, qu'est-ce qu'on fait ?

qu'est-ce qu'on fait pour éviter ça ?

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lanarre a écrit : 23 oct. 2020, 00:33 Arnaud,
on parle de 2e vague juste pour dire que les services hospitaliers sont à nouveau très fortement sollicités


Tu te rends compte que sur le plan strictement épidémiologique, on qualifie l'intensité et le choc sanitaire d'une épidémie à la mortalité mesurée du virus !?

Cette pseudo "2nde vague" de covid-19, c'est une construction intellectuelle (et de communication) pour ne pas mettre les vrais termes sur la vraie crise à laquelle nous faisons actuellement face, à savoir une crise de gestion économique et administrative de l'hôpital public !

Oui, il se passe un truc d'un point de vu sanitaire : mais ça ne devrait pas être la panique générale ni en France ni dans les autres pays de l'UE qui ont suivi les mêmes politique de gestion des hôpitaux publics.

Pour en revenir à la France, ce qui est terrible, c'est que - comme beaucoup de monde - tu sembles découvrir une situation qui est LA réalité des hôpitaux publics depuis (au mieux) 2015 - je dis au mieux en raisonnant à l'échelon national car, pour certains établissements, ça date de 2013 (virage ambulatoire dans l'optique de réduction des coûts décidait par le Gouvernement de F.Hollande).

Hiver 2014-2015, grosse grippe : début 2015, +15% de passages aux urgences sur l'ensemble du territoire (+30 à +35% dans certains territoires). Bilan : désorganisation complète des hôpitaux publics avec délestage vers le secteur privé. Et depuis, tous les ans entre janvier et mars, on remet une pièce dans le jukebox pour rejouer le même air : c'est la pagaille dans les hôpitaux publics, avec même un hiver 2017-2018 (et une grippe très meurtrière) où la plupart des services se sont retrouvés sous tension dès fin novembre 2017... et certains services de réanimation saturés.

La grêve dans les hôpitaux publics (assez médiatisée avec le phénomène des Gilets Jaunes) c'est le fruit de cette politique hospitalière qui a amené l'Etat à fermer toujours plus de lits d'hospitalisation (et de réanimations), de mettre les services "à flux tendus" puisque l'objectif (innavoué) c'est de maintenir les patients moins de 24h (voir si possible moins de 12h) entre les murs des hôpitaux publics.

Là en 2020, le fait nouveau, c'est d'avoir 3 périodes de tension en 8 mois d'intervalle : covid épisode #1 + canicule du mois d'août qui a généré un surcroit d'activité de 20% dans certains territoires + covid épisode #2... Et de surcroit, 3 périodes qui nécessitent de maintenir des gens hospitalisés sur plusieurs jours/semaines alors que la logique depuis 2013 c'est toujours plus de courts passages à l'hôpital public (50% de médecine ambulatoire et 70% de chirurgie ambulatoire pour 2025 selon A.Buzyn en 2017).

Nos hôpitaux publics ne sont plus organisés pour faire face à ce type de situation... Et comme les Préfets et les ARS ont énormément de mal à travailler avec le secteur hospitalier privé plus à même d'absorber de l'hospitalisation (merci la psychorigidité "historique" de la DGS sur ce sujet)... et comme depuis le début de cettre crise, le secteur des médecins libéraux est le grand oublié de la politique de gestion de crise sanitaire (lui qui pourrait prendre une partie de la charge de médecine ambulatoire des hôpitaux publics - notamment la bobologie)... Et comme s'ajoute à tout ça, une (vraie) vague de départs durant l'été (surtout des déçus du Ségur) parmis le personnel soignant (épuisé) des hôpitaux publics.... Oui : on est face à une énorme crise !

Mais, elle n'est pas sanitaire au sens épidémiologique... Elle est socio-économique (dans la dimension de la gestion des moyens hospitaliers)... Elle est stratégique (dans la dimension de la perte d'autonomie de la France vis-à-vis du matériel médical et de certains médicaments)... Et certainement qu'elle est sociétale aussi car :
1 - elle a des impacts sur nos mode vie depuis 8 mois (confinement, couvre-feu, masques, gestes barrières, isolement social, ...)
2 - il va falloir que nous admettions en France que nous n'avons plus le meilleur système de santé du monde (tout comme nous avons du admettre depuis 10 ans que nous n'avons plus le meileur système scolaire du monde).

Par contre, ce que nous vivons actuellement va avoir de lourds impacts sanitaires : les déprogrammés du printemps (et pour certains de l'automne) vont décompenser en fin d'année. Si ce n'est pas la Covid, ça risque d'être la grippe (si elle est virulente) qui fera "effet moisson". Le bilan risque d'être lourd sur ce point.... Et sans parler des conséquences psychologiques de tout ça (dépression, phobies, ... à écouter ceux qui travail en urgences psychatriques, jamais l'activité a été aussi forte).

Enfin, il y a des points qui m'inquiètent de plus en plus car ils ressemblent à des angles morts (ou du moins des angles que nous refusons collectivement de voir) : la montée en puissance du discours anti-vaccin (qui risque d'être très problématique au-delà de la covid-19), le rejet grandissant d'une partie de la population face aux mesures dites sanitaires (de moins 15% au printemps nous commençons à flirter avec les 35% selon certains instituts de sondage), la pauvreté galopante, les défaillances d'entreprises qui se multiplient, .... Et malheureusement, de plus en plus de gens "cochent" toutes ses cases en même temps
Pas forcément convaincu par tout ce que tu dis, même si j'abonde sur certaines lignes, notamment au niveau de l'actuel état des lieux sanitaires (optimisation, rationalisation, etc.... on en voit les limites quand on est dans le caca, mais comme on a la mémoire très courte).
La presse en fait énormément, à croire qu'elle s'emmerde, et elle mélange les taux de positivité, les taux d'admission et les taux de réanimation.... des fois, je me demande si c'est par inculture ou sciemment, pour alimenter la polémique.
Vu d'ici, où on a bien morflé au printemps, je ne comprends pas tout, ou alors je me dis qu'il y a des territoires où on n'a jamais rien voulu comprendre.
Ce que je sais, c'est que le vaccin, j'ai du mal à croire à son efficacité. Certes, je ne suis pas pro-vaccin pour tout et je préfère le garder pour ce qui est "prioritaire" selon moi (Polyo, tétanos, diphtérie, éventuellement BCG, ROR - car j'ai une fille), le reste, c'est selon la conviction et le milieu "sanitaire et social" du potentiel receveur.
Mais pour ce virus, ma dernière version en tête, c'est que quelqu'un qui en a été malade n'est plus immunisé au bout de 6 mois.... partant de ce principe, je ne vois donc pas l'utilité de vacciner.
Ce qui ne permet pas de trouver une issue "rapide", c'est d'ailleurs bien embêtant.

Pour le reste, c'est énormément de com à la con, de bourrage de crane, de show biz et de crises d'égo entre chercheurs et médecins du sport (c'est dire si on maitrise toute la virologie quand on soigne les sportifs!), le tout mélangé avec des comploteurs de tous poils (hallucinant le matraquage Qanon sur leur site français), sur fond de médias et de réseaux sociaux.
A la base, si tout çà était exploité honnêtement, avec des élites sereines et une population qui réfléchit plus loin que l'annulation de son apéro du vendredi, on pourrait y arriver, mais là, c'est (re)devenu ingérable.
Ah si, j'oubliais : le couvre-feu, c'est la dictature et les SS qui redescendent les champs elysées comme en 40....... je pense que le couvre-feu actuel, quelqu'un né en 1930 à Paris en aurait bien voulu pendant 5 ans. Je ne parle même de quelqu'un né en 1930 à Colmar (et qui a donc appris à parler en français depuis sa naissance jusqu'en 1940).
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lanarre a écrit : 25 oct. 2020, 13:20 Vu qu'on en parlait, un premier état des lieux des impacts psychologiques de la crise du coronavirus :
https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/ar ... opulation.
Pas mal. Ne pas oublier qu'on est l'un des pays les plus gros consommateurs de ce genre de médicaments... en temps normal... alors imagine depuis Mars dernier.

J'ai relevé çà:
Les chercheurs de SpF précisent, dans un bulletin épidémiologique publié le 7 mai, qu’un risque plus élevé d’anxiété était associé :
- Au fait d’être une femme, un parent d’enfant(s) de 16 ans ou moins, et de déclarer une situation financière difficile.
- Aux conditions de vie liées à la situation épidémique : télétravailler en période de confinement et avoir un proche malade ou ayant eu des symptômes du Covid-19.
- Aux connaissances, perceptions et comportements face au Covid-19 : le percevoir comme une maladie grave et se sentir vulnérable face à lui. A l’inverse, avoir une bonne connaissance des modes de transmission de la maladie, respecter le confinement, se sentir capable d’adopter les mesures de protection et avoir confiance dans l’action des pouvoirs publics diminuaient le risque d’anxiété.


En lisant çà, sans me la péter, j'aurai dû me retrouver dans la situation de quelqu'un avec un risque d'anxiété le moins élevé... mais si j'ai souligné la dernière phrase, c'est pour signifier que c'est moins l'action des pouvoirs publics qui m'angoisse, que surtout le comportement d'une partie de la population, visiblement pas concernée.
Tu dis qu'elle est passée de 15 à 35%... çà doit dépendre de la région et de l'âge aussi. Je ne veux pas croire qu'en Alsace, on soit si abruti que çà.
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@nimb

Je fais essayer de répondre pêle-mêle à tes deux messages :
La presse en fait énormément, à croire qu'elle s'emmerde, et elle mélange les taux de positivité, les taux d'admission et les taux de réanimation.... des fois, je me demande si c'est par inculture ou sciemment, pour alimenter la polémique.
Un peu des deux mon capitaine.

Je pense qu'une partie des journalistes et "experts" (économiques, politiques, ....) habitués des plateaux de chaine de télévision ont affiché en début de crise de sérieuses lacunes scientifiques.

Certains sont encore loin de s'être mis à niveau... D'autres ont fait leur mue... mais c'est tellement plus vendeur de faire le buzz avec des chiffres "sensationnels" (quitte à ce qu'ils ne représentent que partiellement la réalité) !
Vu d'ici, où on a bien morflé au printemps, je ne comprends pas tout, ou alors je me dis qu'il y a des territoires où on n'a jamais rien voulu comprendre.

c'est pour signifier que c'est moins l'action des pouvoirs publics qui m'angoisse, que surtout le comportement d'une partie de la population, visiblement pas concernée.
Tu dis qu'elle est passée de 15 à 35%... çà doit dépendre de la région et de l'âge aussi. Je ne veux pas croire qu'en Alsace, on soit si abruti que çà.


Ca dépend principalement de 2 facteurs :
1 - l'exposition à la maladie lors de la vague de mars-avril-mai
2 - les conséquences socio-économiques du confinement du printemps

Pour le premier point, je renvoi vers une étude de la Direction de la Recherche, des Etudes et de l'Evaluation Statistiques (Drees) sortie ce 08/10 et pour laquelle je partage le lien de la synthèse réalisée par les Echos :
https://www.lesechos.fr/politique-socie ... ue-1253968

En gros, une partie non négligeable de français n'ont pas été directement touchés par le coronavirus. Et même indirectement, le virus n'a pas nécessairement traversé leur vie : pas de famille ou amis proches touchés par le coronavirus. Par contre la vie a continué et d'autres pathologies sont passées par là...

A titre d'illustration, après 8 mois d'épidémie, si je fais le tour de ma famille, des mes amis, de mes voisins proches et de mes collègues (avec qui je suis le plus en contact), pas un cas (symptomatique ou non) de covid-19... Juste 3 cas contacts potentiels parmis des collègues.

Par contre dans le même temps, dans ce même entourage : 2 cancers détectés, 1 épilepsie "aîgue" identifiée (et cette personne a fait une amnésie antérograde lors de sa dernière crise), 4 décès (1 cancer, 2 infarctus et 1 AVC), ...

De fait, j'arrive à comprendre que le coronavirus soit une "abstraction" pour certains. Contrairement à une idée (assez communément) admise, beaucoup d'êtres humains sont comme Saint Thomas : ils ne croient que ce qu'ils voient ! Et là, côté Covid-19, ils n'ont rien vu (en dehors du matraquage médiatique).

Pour le second point, il faut comprendre que la personne qui a perdu son emploi (et parfois son entreprise) ou vue sa situation personnelle imploser (perte de domicile, resto du coeur, séparation, ...) ou connu des impacts délétères sur sa santé mentale/physique (dépression, aggravation d'un cancer, ....), ... ça peut lui être particulièrement difficile de faire preuve une nouvelle fois de solidarité pour les autres (au détriment de sa propre situation sociale, économique ou sanitaire).

Comme le rappeler le 20/10 Cynthia Fleury, Professeur titulaire de la chaire humanités et santé du Conservatoire national des arts et métiers et titulaire de la chaire de philosophie à l’hôpital du GHU Paris Psychiatrie et Neurosciences, l’OMS définit la santé comme "un état global de bien-être, physique, mental et social" et non simplement comme l’absence de maladie.

En voulant faire passer la vie biologique (i.e. éviter des morts du covid-19) avant tout et en faisant le choix du confinement, on a imposer la mort sociale et médicale à un nombre non négligeable de personnes (Source : Le Figaro, Caroline De Malet et Jacques-Olivier Martin - 20/10/2020).

Est-ce si étonnant que ça que ces "condamnés à mort sociale/médicale" sur l'autel de la "vie biologique à tous prix" se rebellent aujourd'hui ?

Après certe, il y a eu des gens très égoïstes et individualistes dans leur comportement. Mais j'aimerai bien qu'on arrête de ne stigmatiser que les jeunes :
https://www.ouest-france.fr/sante/virus ... ur-7028113

Je trouve qu'on en a fait les grands "coupables" depuis le mois d'août alors qu'au final, il n'est pas certain que ce soient les seuls responsables de la situation actuelle.
Ce que je sais, c'est que le vaccin, j'ai du mal à croire à son efficacité. Certes, je ne suis pas pro-vaccin pour tout et je préfère le garder pour ce qui est "prioritaire" selon moi (Polyo, tétanos, diphtérie, éventuellement BCG, ROR - car j'ai une fille), le reste, c'est selon la conviction et le milieu "sanitaire et social" du potentiel receveur.
Mais pour ce virus, ma dernière version en tête, c'est que quelqu'un qui en a été malade n'est plus immunisé au bout de 6 mois.... partant de ce principe, je ne vois donc pas l'utilité de vacciner.


Je suis loin d'être un anti-vaccin : que ce soit mon carnet, celui de ma conjointe ou ceux des mes enfants, nous sommes tous à jour sur les vaccins incontournables (polyo, tétanos, diphtérie, ...).

Par contre, ne serait-ce que pour son efficacité (incertaine) ou la simple absence de recul sur d'éventuels effets de moyens/longs termes, nous n'irons pas courrir pour nous faire vacciner contre la covid-19. Je le fais déjà pas pour la grippe (et je n'ai jamais attrapé la grippe).
Pour le reste, c'est énormément de com à la con, de bourrage de crane, de show biz et de crises d'égo entre chercheurs et médecins du sport (c'est dire si on maitrise toute la virologie quand on soigne les sportifs!), le tout mélangé avec des comploteurs de tous poils (hallucinant le matraquage Qanon sur leur site français), sur fond de médias et de réseaux sociaux.
A la base, si tout çà était exploité honnêtement, avec des élites sereines et une population qui réfléchit plus loin que l'annulation de son apéro du vendredi, on pourrait y arriver, mais là, c'est (re)devenu ingérable.


Ce que nous observons là n'est que la continuité de ce que nous avons pu observer quasiment un an durant avec la crise des Gilets Jaunes.
Certe les acteurs (ou joueurs pour faire le parallèle avec le sport) ne sont plus les mêmes, mais les règles du jeu restent inchangées...
Ah si, j'oubliais : le couvre-feu, c'est la dictature et les SS qui redescendent les champs elysées comme en 40....... je pense que le couvre-feu actuel, quelqu'un né en 1930 à Paris en aurait bien voulu pendant 5 ans. Je ne parle même de quelqu'un né en 1930 à Colmar (et qui a donc appris à parler en français depuis sa naissance jusqu'en 1940).
C'est le problème de toute population qui n'a connu que la paix, l'essort économique et le confort sociale pendant 50 à 70 ans.
Amicalement
B. Lanarre

Dans le sport professionnel actuel, il est deux certitudes : sans fric, on ne va nulle part, mais avec du fric, on ne va pas nécessairement quelque part. [Jean Dion]

Amateur de jazz : http://camart-jazz.wifeo.com
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une chose est sûre , concrète : les chiffres explosent littéralement

plus 500 morts hier (coucou aux "minimisateurs"). Et vu l'afflux massif à l'hôpital, ça va continuer à ce "rythme" un long moment. Heureusement qu'on prend mieux en charge les patients que lors de la première vague (équipements, traitements...).... !

les personnels sont épuisés, certains arrêtés, en burn out... Pour mémoire, 7.000 soignants morts dans le monde fin septembre. Tout une profession sacrifiée.

On a fait trop peu, et surtout trop tard, comme toujours depuis le début.
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lanarre a écrit : 27 oct. 2020, 22:33

A titre d'illustration, après 8 mois d'épidémie, si je fais le tour de ma famille, des mes amis, de mes voisins proches et de mes collègues (avec qui je suis le plus en contact), pas un cas (symptomatique ou non) de covid-19... Juste 3 cas contacts potentiels parmis des collègues.

Par contre dans le même temps, dans ce même entourage : 2 cancers détectés, 1 épilepsie "aîgue" identifiée (et cette personne a fait une amnésie antérograde lors de sa dernière crise), 4 décès (1 cancer, 2 infarctus et 1 AVC), ...

De fait, j'arrive à comprendre que le coronavirus soit une "abstraction" pour certains. Contrairement à une idée (assez communément) admise, beaucoup d'êtres humains sont comme Saint Thomas : ils ne croient que ce qu'ils voient ! Et là, côté Covid-19, ils n'ont rien vu (en dehors du matraquage médiatique).
déjà, désolé pour la perte des êtres qui t'étaient proches.

Ensuite, sur le point surligné, juste un mot : sur la masse, peu de gens en effet sont "concernés" à un niveau proche. C'est dire qu'allez, seulement 10% (à la louche, aucune certitude sur ce chiffre, il semble que c'était 4 à 5% à la sortie du confinement) de la population a été confrontée de près au virus (infection).

Seulement 10%.. et c'est déjà pas mal lourd en terme de bilan, et tendu au niveau hospitalier.

10%... imaginons que ce chiffre s'élève très rapidement à 20 ou 25%, c'est tout le système qui s'effondre. Et une prise en charge des patients totalement insuffisante. Là, lorsque tu parles de la trop grande importance accordée à la vie biologique sur d'autres enjeux, on arriverait à la limite de ta thèse.

Il faut donc que ce chiffre, dont curieusement personne ne parle, croisse le moins brusquement possible. D'où la nécessité de mesures drastiques. L'exemple néo-zélandais, ou est-asiatique, même si pas transposables à 100%, doit donner des principes d'actions : agir vite et fort. Tout ce que nous ne faisons pas, dans nos pays où l'acceptation de contraintes fortes est culturellement difficile.

L'Australie a confiné 3 mois. Maintenant, tout rouvre...

Un vaccin est essentiel, pour pouvoir rééquilibrer les différents impératifs, le social, le mental, l'économique, avec le sanitaire.
Modifié en dernier par Arnaud76 le 28 oct. 2020, 12:00, modifié 1 fois.
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des propositions concrètes et réalistes

https://www.franceinter.fr/emissions/l- ... tobre-2020
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Arnaud76 a écrit : 28 oct. 2020, 08:04 une chose est sûre , concrète : les chiffres explosent littéralement

plus 500 morts hier (coucou aux "minimisateurs"). Et vu l'afflux massif à l'hôpital, ça va continuer à ce "rythme" un long moment. Heureusement qu'on prend mieux en charge les patients que lors de la première vague (équipements, traitements...).... !

les personnels sont épuisés, certains arrêtés, en burn out... Pour mémoire, 7.000 soignants morts dans le monde fin septembre. Tout une profession sacrifiée.

On a fait trop peu, et surtout trop tard, comme toujours depuis le début.
Ok, çà remonte.
LE site ci-dessous le confirme, même si la progression n'est pas aussi abrupte qu'au Printemps et qu'il y a visiblement des choses que je ne comprends pas trop au niveau du R0 notamment.
https://www.qualitiso.com/coronavirus-a ... s-risques/
PAr contre, le chiffre de 500 morts, je ne sais pas d'où ils le sortent.
En Semaine 41, on en avait 546, en S42 on en a 764 (hospitalisation + EHPAD)...... à moins d'avoir un chiffre exceptionnellement haut à donner en dernier lieu, au niveau de la semaine 43 (on est en 44), et une courbe exponentielle cette semaine....
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288 à l'hôpital + 235 en EHPAD

https://www.gouvernement.fr/info-corona ... et-donnees

intéressante synthèse :

https://www.lemonde.fr/planete/article/ ... _3244.html

"L’alternance de périodes de confinement et de déconfinement peut-elle constituer une solution face à l’épidémie de Covid-19 ? Cette stratégie, baptisée « stop and go » (« arrêter et repartir »), est déjà évoquée par les spécialistes depuis un certain temps. Des chercheurs de l’université Harvard prévenaient dès le mois de mars qu’il faudrait probablement vivre avec des mesures restrictives par intermittence jusqu’en 2022. Karine Lacombe anticipe quant à elle un « stop and go » jusqu’à la généralisation d’un vaccin."
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Arnaud76 a écrit : 28 oct. 2020, 21:57 288 à l'hôpital + 235 en EHPAD

https://www.gouvernement.fr/info-corona ... et-donnees

intéressante synthèse :

https://www.lemonde.fr/planete/article/ ... _3244.html

"L’alternance de périodes de confinement et de déconfinement peut-elle constituer une solution face à l’épidémie de Covid-19 ? Cette stratégie, baptisée « stop and go » (« arrêter et repartir »), est déjà évoquée par les spécialistes depuis un certain temps. Des chercheurs de l’université Harvard prévenaient dès le mois de mars qu’il faudrait probablement vivre avec des mesures restrictives par intermittence jusqu’en 2022. Karine Lacombe anticipe quant à elle un « stop and go » jusqu’à la généralisation d’un vaccin."
Ok, 257 décès le 26 Octobre, 520 le 27 Octobre et 244 le 28 Octobre... et 297 le vendredi 23 Octobre.
Donc si on suit les chiffres, on voit que grosso modo, depuis la semaine dernière, çà suit une progression constante mais le 520 annoncé ce soir est (encore) une exception statistique, pas un résultat moyen trouvé tous les jours (et on va espérer que çà ne sera pas cette valeur, ou plus, chaque jour prochain).
On va dire que ce chiffre est tombé à pic pour marquer les esprits.

Attention à l'Australie, ils sont en période pré-estivale, actuellement, donc dans notre situation de Juin dernier je pense.
Je sais qu'il y a quelques mois (durant notre confinement), les médecins guettaient justement les résultats de par là bas, afin de "jauger" comment les australiens allaient gérer le virus en période hivernale.

Alternance de confinement et déconfinement.... en effet, c'est une solution mais çà tire sur le fonctionnement du pays. Il faut que tout le monde puisse suivre.
Je constate surtout que ce qui a été annoncé ce soir ressemble fortement à ce que les chinois se sont pris quand ils sont retourné travailler en Mars- Avril : boulot, manger, dodo et rien d'autre.
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